Thursday, April 29, 2010

The song remains the same



Bonjour, aujourd'hui Led Zeppelin. Ne me demandez pas pourquoi, je me suis réveillée une énième fois en écoutant Moby Dick et je me suis dit, "allez princesse, continue ton entreprise du bon goût". (J'essaie aussi de pallier l'énervement que me procure la grève de la tag, arrivant comme par hasard la veille du 1er mai, jour où ils ne travaillent pas du tout. Incroyable non? Quelle parfaite illustration de la notion de grève aujourd'hui.)

Je poste un extrait d'un film concert magnifique intitulé "The song remains the same". Oui je sais Stairway to Heaven, on la connaît blabla MAIS ce live est fabuleux. Je pense aussi que c'est une de leurs chansons les plus percutantes. Tout le monde connaît la mélodie mais peu l'ont réellement écoutée.
L'émotion les mecs! Alors vous pouvez dire ce que vous voulez, "ouais le look, ouais les effets visuels, ouais c'est ringard" mais vous ne pourrez jamais dire que c'est démodé car leurs chansons n'ont pas pris une ride. Vous ne pourrez jamais avancer qu'ils étaient overrated car ce sont toujours (sauf John Bonham, paix à son âme) d'excellents musiciens bien meilleurs que la plupart de nos contemporains. Et surtout, tout le monde a au moins vibré une fois sur Stairway to heaven et si vous ne l'admettez pas, vous êtes des menteurs.
Osez dire que jamais ô grand jamais vous n'avez ressenti une once d'émotion en écoutant le solo de James Patrick Page, la puissance vocale de Robert Plant ou encore la finesse rythmique de John Henry Bonham (John Paul Jones est au clavier ici). La passion. Les dons. La simplicité, oui.
Ils sont transcendants. C'est un tube, un vrai. Bon ce n'est pas ma préférée, mais à chaque fois que je l'écoute en live, mon coeur fait "boum boum mets plus fort!" (je suis plus Led Zeppelin I, mon album préféré). Regardez l'émotion (troublante) de Jimmy entre 7:52 et 8:13, écoutez les différentes variations de cette chanson, oui il y en a, tout comme en musique classique car oui, ils en sont le parallèle rock.
Ces jeunes gens auraient-ils expérimenté la méthode Robert Jonhson? Comment sinon être aussi bon?
Ce qui me plaît le plus, c'est qu'aucune prestation ne ressemble à une autre. En concert, leurs chansons durent toujours plus de 7-8 minutes, ils intègrent des reprises blues en plein milieu ou en inventent un, comme ça d'un coup d'un seul, reprennent en solo, se répondent chacun avec leur instrument, jouent avec le public, c'est incroyablement varié et saisissant. Ok j'arrête...
Mais bon, imaginez que Bonzo soit toujours vivant. Imaginez comme la face du monde musical aurait pu changer (kikou Blaise) s'ils avaient continué. D'ailleurs, le fait d'avoir arrêté le groupe à sa mort démontre l'alchimie qu'il y avait entre eux: personne n'aurait pu le remplacer.

Enfin, voici ce que Vice magazine dit de ceux qui passent Led Zeppelin en soirée:

LED ZEPPELIN
Mais nom de dieu, t’es devenu fou ? D’où tu mets ce son de pizzaïolo ? Avec ce truc, on dirait que tu vas mettre au four une Margarita supplément oeuf, faire du air guitar en tongues dans les cuisines et réclamer un pourboire pour le nombre de blagues sur les juifs que t’as faites au clients entre 20h et 23h. Si t’aimes le hard-rock, fous Sabbath ou, je sais pas, PRIEST. Mais par pitié, n’oblige pas les gens à écouter des mecs qui sont responsables des cheveux longs que porte ton père sur cette photo de 1977.

Que dire de cette mauvaise foi? (Et des fautes d'orthographes? Il ne faut donc pas faire d'études pour faire parti de cette communauté Vice ridiculissime.) C'est exactement l'esprit musical d'aujourd'hui: il faut avoir un look pour faire de la musique, s'habiller en rocker, avoir un code et être beau.
En même temps, Vice, c'est un peu le Jeune et jolie de la musique, le public de la presse people, l'alain badiou de la philosophie.

Vu que je suis super sympa, je vous poste également ma chanson préférée de mes papas, celle sur laquelle je me prends pour Robert Plant quand je sors de la douche et me prépare, celle que j'écoute au minimum trois fois par jour.
Enjoy, il n'y a rien à faire d'autre.


Quand j'aurai un enfant, il s'appellera John Henry.

Thursday, April 15, 2010

Further on up the road



Bonjour, aujourd'hui Die by the drop.

Je voulais initialement parler du concert de black box revelation mais, vu la médiocrité de ce groupe, je me suis dit qu'ils ne méritaient pas une ligne.
Je favorise donc le nouveau clip de Dead Weather.
Well well well. Pourquoi mon Dieu, pourquoi fallait-il qu'Alison Mosshart existe? On pourrait en faire un slogan publicitaire "vous êtes fatigués du succès? Vous ne savez plus quoi faire pour vous décrédibiliser auprès du public? Engagez Alison Mosshart et vous réussirez votre sabordage en un temps record! Résultat garanti! Satisfait ou remboursé"

Bon, je trouve tout de même ce premier extrait d'album beaucoup plus intéressant que n'importe quel single de Horehound (il me rappelle le duo White/Keys que j'avais adoré). Mais parlons du clip.
Le premier qui me parle d'univers gothique pompé je le claque. Jack a toujours été attiré par ce style, ne s'en est jamais caché, au contraire (souvenez vous de "Blue Orchid") et personnellement, je l'y trouve convaincant bien que je le préfère dans le genre "Hotel Yorba". Oui, je trouve ça pas mal, un peu chargé mais ça lui ressemble vraiment. Dean Fertita a le regard et Jack Lawrence a vraiment la gueule de l'emploi (j'adore ce mec). Non ce qui gâche tout, c'est Alison, elle en fait des tonnes et cela dénote trop avec la froideur des trois hommes.
En fait, c'est peut être un complot. Elle est née pour saboter et rendre tout ce qui l'entoure ridicule (franchement, les kills... quelle honte). Cette attitude semble tellement fake, je ne comprends pas pourquoi cela attire. Je passe à côté et je pense que c'est une preuve de sens critique, n'ayons pas peur des mots.
Comme pour le groupe qui nous renseigne sur le crash de l'avion (black box revelation), on peut aimer si l'on a pas le bagage blues/rock nécessaire mais manque de pot, je l'ai (merci papa, merci maman) et du coup je n'arrive pas à relativiser et me dire que pour un petit groupe, c'est plutôt cool, non. Il n'y a pas d'échelle, soit on est bon, soit on ne l'est pas. Quand on ne sait pas faire de blues, on n'en fait pas. Quand on ne sait pas écrire, on n'écrit pas. Quand on ne sait pas s'habiller, on reste chez soi. Ça marche pour pas mal de choses.

Enfin ce clip n'est somme toute pas si mal, la chanson est plutôt beaucoup plus intéressante que la plupart des choses en vogue en ce moment donc je donne un 6.75/10 avec mention peut mieux faire. Je reste en effet persuadée que si quelqu'un peut faire quelque chose d'Alison Mosshart, c'est bien Jack White, mon héros.

Friday, April 9, 2010

Communion cups and someone's coat

Bonjour aujourd'hui, cours de musique, 36475860ème, action.


Je suis dans une période où je n'écoute qu'Iron and Wine (Sam Beam me piège tous les 6 mois), période qui me donne envie d'être gentille avec tout le monde, même les Smiths (ah non en fait), même Phoenix (oh c'est vrai ça). Oui oui vous pouvez lui donner une médaille.
Je voulais simplement souligner avec ce sublime live que la folk, ce n'est ni Fleet Foxes ou les losers à barbes et harmonies, ni l'espèce de bande de filles ridicules qui sortent aussi vite que la bêtise chez les socialistes, les Lissie, Emily Jane White et autres Nina Kinert qui vous font tout envisager pour fuir l'ennui qu'elles provoquent (oui, même switcher avec du rap, hello Amadine du 3-8). La folk, ce n'est pas donner envie aux gens de se tuer avec une voix chétive et tremblotante, non. (Diantre, je devrais être prof.)
Ecoutez Sam Beam, son lyrisme et sa finesse, sa légèreté et sa puissance; tout ce qui en fait un monster of folk (tiens, pourquoi n'en faisait-il pas partie?) réside dans sa capacité à émouvoir sans jamais ennuyer ni redonder.
Alors les filles, à la cuisine. Sauf Cat Power.