Wednesday, May 12, 2010

Champagne & reefer


Bonjour aujourd'hui, je vais parler du concert du Black Rebel Motorcycle Club à la coopérative de mai (oui j'aime bien faire 600 km aller-retour en pleine période d'exams pour voir des concerts).
J'adore le 11 mai maintenant (en plus du concert: nouveaux albums des National et Dead Weather qui feront prochainement l'objet d'un post).

Alors nous partîmes plein d'espoir un mardi au solstice du jour, après un partiel que je me suis dépêchée de terminer. Il pleuvait, il faisait froid (mais nos coeurs étaient remplis de chaleur? ouais un peu) et nous avons mis le cap sur st etienne pour s'arrêter à la cité du design qui s'est avérée pas terrible.

Donc arrivés à Clermont en avance, nous fîmes un tour pour trouver de quoi manger quand, patatrac! Peter Hayes traverse la rue en face de nous! Malheureusement, nous étions en voiture, sinon dixit Youri: "can I hug you?"
Il a maigrit d'ailleurs, pas bien Peter pas bien.
A 20.30, nous envahissons la coop de mai. Moment émo dans la petite salle (elle est divisée en deux, petite salle et grande salle) où nous avions vu les National il y a 3 ans... Le rideau était tiré mais l'émotion était là. Je lève la tête et boum! photo de Jack et Meg à leurs débuts dans ce même endroit. Trop FOU! A ce moment là, j'ai adoré la coop' (je l'aimais déjà avant mais là encore plus!), ils se bougent vraiment le cul. Et pour couronner le tout: machine à hot dog, les vrais, avec choucroute et tout, et Heineken. De la vraie bière dans une salle de concert. Coop', je t'aime.

Bon, concert maintenant.
Arrivés sur Buddy Guy, le pied. On était tout devant, contre la barrière, et ils avaient l'air immenses! Des géants.
Je ne sais pas trop comment décrire parce que j'ai l'impression que je n'arriverai jamais à retranscrire ce que je pense (pour tout d'ailleurs), mais j'ai vraiment aimé. Ils sont ultra communicatifs, tera électrisants, voix de fous tous les deux, ils sont vraiment très bons. Moins convaincue par la (nouvelle) batteuse qui ne jouait pas si bien que l'ancien: elle était beaucoup trop lourde, mais on s'en foutait au final.
Seul regret: pas assez de chansons de Howl. Qu'est ce que j'aurais aimé Devil's Waitin', ou même Faultline, ou Promise, ou Howl! Mais on a quand même eu Shuffle your feet et Ain't no easy way et là, c'était vraiment dingue. Youri hurlait "OUAIS OUAIS", il était trop mignon (mais un tout p'tit breton). Et puis Rob' s'est assis à un moment et a joué à Bright Eyes. C'était vraiment beau, il chante tellement bien lui aussi... C'était drôle parce des fois il prenait sa basse sous les aisselles et se dandinait, il est cool ce mec.
Peter (ouais on est trop potes) avait une collection de Gibson impressionnante qui lui vont à ravir. C'est marrant parce qu'ils ne ressemblent à aucun groupe. Ils ne sont pas à la mode, très country, très américains profonds, pas du tout hype bref, c'est drôlement agréable.
Brut, simples, efficaces, ne tergiversons pas, ils assurent. Et on a eu droit à "I love you, this is awesome, you're amazing etc etc", ils avaient vraiment l'air heureux d'être là, ça fait du bien!

Ah, point négatif: les jeunes de 16-19 ans sont vraiment insupportables en concert. Je ne sais pas s'ils se sont rendus compte qu'ils pogotaient sur du blues/rock, mais en tout cas, ils ont fait chier tous les vieux (il y en avait beaucoup, j'aurais dû amener mon père (il adore en plus)). J'en ai même tapé un. Bon, je l'ai choppé par les cheveux c'est tout, mais ça fait du bien.

Alors les mecs, merci, la prochaine fois qu'on vous croise, on se jettera hors de la voiture pour vous faire des câlins.

Saturday, May 8, 2010

Dear Doctor





Bonjour aujourd'hui je vais faire une exception à mon ordre de ne pas parler de littérature ici (trop personnel).

Je viens de lire "La Chambre claire" de Roland Barthes, écrivain que je n'appréciais pas particulièrement, ayant une certaine aversion pour les structuralistes.

Mais là, il m'a émue.
Je suis passée de l'horreur qu'est Jacques Roubaud (oui, une horreur parfaitement, je déteste cette poésie soit disant minimaliste qui ne sert qu'à justifier un manque de littérarité profond) à l'émotion barthesienne que je ne connaissais pas, et j'ai adoré.
Je n'avais pas été à ce point émue depuis "La Route" (McCarthy) et les "Contes de Galicie" (Stasiuk), alors je voudrais simplement vous inciter à le lire. C'est un essai sur la photographie et l'émotion que certaines peuvent lui procurer, tout simplement. Bien sûr, il y a toujours cette dimension archéologique qui le caractérise, mais pour une fois, il en fait quelque chose de passionnant.
Les souvenirs, les émotions, la réponse au pourquoi de cette émotion, l'épisode familial (magnifiquement simple et délicat) font que je tiens à revenir sur ce que je pensais de lui auparavant.

Merci pour ce moment, merci pour "La Chambre claire" Roland, tu me redonnes foi en la littérature française.

Monday, May 3, 2010

Shame on you

Bonjour aujourd'hui, alimentons notre thèse: les français craignent. Apres la philosophie, la littérature, la musique et le cinéma, ils puent en architecture (ce n'est pas un scoop en même temps).

Voici le pavillon anglais à l'exposition universelle de Shanghai: plus de photos ici http://www.archdaily.com/58591/uk-pavilion-for-shanghai-world-expo-2010-heatherwick-studio/ukpavilionsh0068/














Et ça, c'est le français (je ne vous mets pas le lien pour voir plus de photos si? Au cas où http://www.dezeen.com/2010/04/30/french-pavilion-at-shanghai-expo-2010-by-jacques-ferrier-architectures/ ) Un article objectif: http://www.archicool.com/cgi-bin/presse/pg-newspro.cgi?id_news=6467




















Vous pouvez pleurer.

Saturday, May 1, 2010

My Captain


Bonjour, je poste aujourd'hui le plus bel opening que j'ai pu voir au cinéma. A chaque fois que je voulais le mettre, je me heurtais aux intégrations désactivées sur demande (de quoi rendre fou) et là wouhou! J'espère que la vidéo restera un moment sur le site. (Je me demande aussi pourquoi je n'en ai jamais parlé avant, quelle tête de linotte). Souvent je le regarde et j'en frissonne toujours, la chanson de Dylan convient parfaitement à l'esprit de cette merveille.

Watchmen est le meilleur graphic novel que j'ai lu. Le meilleur. En même temps, Alan Moore est l'incontestable maître de ce domaine. Si jamais vous ne l'avez ni lu, ni vu, n'attendez plus les amis, vous ne le regretterez pas.
Ce type a un don pour réecrire l'histoire (souvenez vous de From Hell (oui c'est Alan Moore aussi, ainsi que The league etc, un génie je vous dis!) et décrire les rapports humains. Je le dis sans crainte: c'est bien meilleur que tout ce que vous avez pu lire, croyez-moi. Je m'étais pris une de ces claques (merci Youri, merci merci merci)! Je ne développerai pas, vous n'en devez rien savoir pour pouvoir le lire correctement.
L'adaptation au cinéma est quand même pas mal (vraiment?) réussie, ça aurait pu être mille fois pire mais on voit bien que Snyder est un fan donc il a une vraie âme. Bon c'est sur qu'il saute plein de trucs, forcément, le roman graphique fait 400 pages; Terry Gilliam voulait aussi l'adapter mais il s'était rendu compte que Watchmen ne pouvait pas fonctionner en format film, il fallait en faire une mini-série d'au moins 6h. J'arrête d'en parler, l'opening se passe de commentaires.

Regardez bien la vidéo jusqu'à la fin, vous saisirez alors l'esprit Watchmen.

Et au fait, question du jour: pensez-vous que "le Village" (le film de Shyamalan) est une allégorie du régime Kim Jong-Il? I do: coupé du monde (littéralement), peuple retenu par la peur et le remaniement de l'esprit humain, pas de communications extérieures: ni télé, ni internet, ni même de réseau téléphonique, vénération et j'en passe.
Je ne suis pas obsédée, je constate.