Wednesday, October 19, 2011

Once upon a time

Bonjour hier, j'ai vu les Smashing Pumpkins.



On peut dire beaucoup de choses sur les Smashing Pumpkins, on en a beaucoup entendu tout au long de leur carrière, overrated, redondants, calibrés adolescents j'en passe. Je faisais d'ailleurs partie des gens qu'ils n'ont jamais touchés, toujours eu le sentiment de passer à côté, sauf avec Adore, merveilleux Adore qui me fait le même effet aujourd'hui qu'il y a 10 ans.
Quand j'ai su qu'ils passaient chez moi, pas une seule seconde je ne fus tentée; pourquoi faire? Pourquoi perdre du temps avec un groupe dont je n'aime qu'un album? Puis un coup de fil "Céline, je ne peux pas aller au concert, prends ma place", pourquoi pas après tout?

Me voilà donc au Terminal 5, entourée de fans subjugués par cet homme dégingandé et chauve à la voix nasillarde, imperméable à la frénésie ambiante. C'est bruyant, confus, ce qu'il dégage ne m'atteint pas, je ne comprends pas. Puis il sourit, les yeux fermés tête en arrière. Ce sourire... J'ai compris, se tenait en face de moi un homme enflammé passionné comme jamais je n'avais vu. Le regard qu'il lançait à son public, cette intensité musicale mi-amoureuse mi-douloureuse empreinte d'émotions enfantines me cloua sur place, je ne pouvais littéralement plus bouger; m'est arrivée en pleine face toute l'incompréhension qu'il m'inspirait jusque là et d'un coup s'est transformée. Je sais maintenant, je comprends l'adoration dont il est l'objet. Et elle est sublime.
Sa voix, sa musicalité, sa si tendre modestie m'ont émue comme rarement je l'ai été, j'ai regretté, ô combien je regrette de ne lui avoir accordé que si peu de temps...

Billy Corgan n'est pas qu'un simple musicien leader d'un groupe emblématique des années 90 (que l'on aime ou non), il est un inspirateur. Un modèle, une icône, un instigateur peu importe au final, il déclenche l'émotion. L'image qu'il donne n'a rien à voir avec ce qu'il est réellement, tendre et drôle, d'une sincère modestie, étroitement lié à son public, parenté magnifique qu'il glorifie à chaque interlude. Un homme d'une époustouflante douceur même dans ses accords les plus violents. Un musicien idéal.

Merci Billy Corgan, merci d'exister.

Tuesday, October 4, 2011

I'm in the mood

from Granted Productions on Vimeo.



Bonjour aujourd'hui, ce qui me fait chier à New York City.

Ce qui me fait chier, c'est la nourriture; entre viande rose fluo et pêches grosses comme un pamplemousse (pas acide, ndlr), je ne serais pas surprise de me voir pousser un troisième bras.
Ce qui me fait chier, c'est le manque de pudeur. Le prochain qui m'appelle "sweetheart" ou "honey", je lui lance une valise suspecte à la gueule. Et arrête de me sourire, je ne te connais pas! Ok alors tu enlèves tout de suite ta main de mon bras si tu ne veux pas te prendre une baigne.
Ce qui me fait chier, c'est le moralisme. Ce n'est pas parce que tu changes de trottoir à la fumée de ma cigarette que tu vas mourir vieux et non, fumer ne devrait pas être illégal. Et arrête de faire les gros yeux quand tu entends "penis", connasse.
Ce qui me fait chier, c'est de voir de beaux garçons sortir avec des gros thons. Oh new yorkais, la beauté extérieure compte aussi.
Ce qui me fait chier, c'est l'enthousiasme. Ca va ton chien a juste fait caca, c'est pas la peine d'en pleurer de joie.
Ce qui me fait chier, c'est le rejet culturel. T'es européen, t'y peux rien.
Ce qui me fait chier, ce sont les obèses qui mangent des chips. Bon ok, ça c'est partout.
Ce qui me fait chier, c'est qu'il y a tout le temps des tournages dans ma rue alors je dois faire des détours parce qu'ils shootent toujours au moment où je sors/rentre.
Ce qui me fait chier, ce sont les hipsters. Ils puent, ils sont moches et je suis à peu près sûre qu'ils mangent des enfants. Bios.
Ce qui me fait chier, c'est de payer mes crèmes plus chères. "Ben achète des marques américaines.
-Et me dissoudre?"
Ce qui me fait chier, c'est le peanut butter. Sauf le crunchy. Parce que ça croustille.

En fait, y a pas beaucoup de trucs qui me font vraiment chier à New York City. Encore moins depuis que j'ai mes tickets pour le comic-con.